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Et c'est tout... Le Trait et le Dire
11 décembre 2009

Je me suis rendue compte, au détour d'un partiel

Je me suis rendue compte, au détour d'un partiel que décidément, non, je ne pouvais pas me passer de livre. Que non, ça ne me forçait pas à relire mes cours avant de dormir. Et qu'il FALLAIT que j'aille à la bibliothèque.

Et en choisissant quelques livres, j'ai eu une envie d'un petit livre, quelque chose que je connaissais, mais qui se dégustait toujours de la même manière. Quelque chose qui goût un peu comme un carré de chocolat bien noir.
Alors je suis allée au rayon théatre, chercher à "A", pour Anouilh. Je l'aime d'amour passion depuis Antigone. J'ai tout lu, partout, jusqu'à ne plus avoir que des choses à relire.
Alors il y en a surtout quatre que je lis et relis au gré de mes envies. Antigone, Médée, Colombe et puis l'Alouette. Alors là, j'ai pris le premier que j'ai vu, l'Alouette. En parcourant le reste du rayon, dans l'espoir fou d'en découvrir un nouveau, j'ai avisé le dos d'un "Antigone", au format étrange.

Un DVD, en fait.
La pièce filmée. J'ai hésité avant de la prendre: cette pièce je l'aime, et je me la suis recréée dans un petit théâtre, que je déroule dans mon noir-à-moi, en ouvrant ce livre. Alors, j'avais un peu peur, de voir ce qu'un autre en avait fait. Mais, je voulais voir, quand même.
Donc je l'ai regardé ce soir. J'ai été surprise dés le début, avec le Prologue qui s'avance. Je l'ai toujours vu jeune moi, jeune homme aux traits fins et banals. Investi d'une mission et d'une tristesse qui a pour nom mélancolie, à cause de ce savoir trop lourd qu'il tire avec lui, tout au long des représentations. Le Messager était même son jumeau, même histoire et même fardeau.
Mais là, il était vieil homme en imperméable beige, qui disait les choses sans être touché, parce que bon, Antigone doit mourir, et que ce n'est qu'un drame, c'est reposant.
C'était beau aussi, à sa façon.
Ce n'était pas mon théatre, ces deux heures, mais c'était beau quand même.
Elle est si belle Antigone, avec son désespoir et juste cette volonté qu'elle fait pouvoir de dire "non". Et Créon, il est beau aussi, avec son "oui" parce qu'il faut bien que quelqu'un e dise, et se salir les mains.
Et puis Ismène la si belle, qui se débat avec son tout petit courage, et tous les autres qui n'ont rien choisi, et n'ont aucun choix, parce qu'ils ont connus Antigone.

Ils auraient tous été si tranquilles, sans la petite Antigone...


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Commentaires
L
mieux vaut déviant tard que jamais, tu t'es empêchée de le dire?
C
... N'a rien à voir mais pas envie de faire un artoche pour ça : je suis maintenant sur deviantart (mieux vaut tard que jamais ^^) : see the links !
L
Il me reste encore à les trouver, ces pièces.<br /> <br /> Tu savais que malgré les deux tonnes de livres que ramène chaque bouquiniste le samedi et le mercredi, j'ai toujours pas trouvé autre chose que ses fables?<br /> Pareil pour Quenau, j'ai trouvé ses exercices de style après trois mois.
A
Tu sais quoi, tu me dis: " j'ai eu une envie d'un petit livre, quelque chose que je connaissais, mais qui se dégustait toujours de la même manière.". Eh bien j'ai tout de suite pensé à Anouilh, avant de voir qu'effectivement, c'était ça.<br /> <br /> Je te connais trop bien.<br /> <br /> Ho, ho.
Et c'est tout... Le Trait et le Dire
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