Des mots crus...
Certains jours, comme ça, j'ai juste envie de mots crus, de phrases simples:
De demander aux gens qui ils sont, ce qu'ils pensent de moi, de leur vie, de leurs espoirs. Ce qu'ils ont fait, font et veulent faire. S'ils hésitent.
Une envie de savoir, de comprendre. Non pas de comprendre l'humanité, j'ai décidé il y a longtemps que les humains, je ne les aimais pas, mais de comprendre la personne devant moi. Pas de comprendre: de savoir. De sentir dans mon esprit se dessiner l'esquisse de son Être, de ce qu'elle est.
De ne aps voir que ce tableau présenté, un tableau qui n'hésite pas, qui ne doute pas. Ce n'est pas un Millet, comme l'Angelus, qui dit la Terre et les racines, pas non plus un Vermeer qui dit les choses de tous les jours, ou encore un tableau qui dit la douleur, la peur et les sentiments peu flatteurs. Toutes ces choses là, je les aime, et il me plairait de les voir.
Mais le tableau que je vois, c'est comme un tableau peint par un petit artiste de province, qui n'expose que dans des fêtes de village: ces tableaux ne sont pas sans attraits, ils sont reposants, mais ils ont ce côté qui se veut trop lisse et sans défauts. Cette volonté d'être le plus présentable possible qui, parfois, est un peu laide à mes yeux.
Seulement, ces questions, je ne les pose jamais.