Une petite histoire de temps

Je suis allée en ville hier, avec Léa, Anne et Jasiek.
Oui, c'était sympa et oui j'étais heureuse de les revoir. (Anne en talons, jupe courte et mignon tee-Shirt blanc. Elle était à croquer. Il y a des choses qui changent...Et qui doit avoir des dons soit de pythonisse soit de télépathie...L'explication de ce point là vous apparaîtra plus tard.)

Mais il s'est passé quelque chose de relativement étrange.
Etre là, avec eux, dans cette ville, au printemps, m'a embrouillée. Comme si je ne savais plus quel était mon Temps réel, actuel. Ce que je veux dire par "temps" c'est toutes mes dispositions mentales (mêlant allègrement souvenirs, amitiés, désamours, idéologies...) à un moment donné ou durant une période donnée.
Et cela signifie sans doute soit que mon temps précédent était relativement "fort" (ce que je ne crois pas)soit que mon temps présent est faible.
Ou peut-être est ce que mon temps "présent" je le sépare dans ma façon de considérer extérieurement ma vie comme justement séparé de mon temps passé. Or si le temps passé le plus récent c'est les trois années de lycée, mon temps présent c'est alors la (même pas encore) dernière année, l'université.
Alors peut-être que ces trois ans, qui sont eux, et eux seuls fortement rattachés à la ville de Strasbourg, ce qui explique que je m'y embrouille dans cette ville, seraient plus "forts", auraient un contenu plus important, de par leur durée d'existence plus importante?
Quoi qu'il en soit, je trouve cela effrayant.

Mais je me suis remontée le moral : j'ai commencée à bosser et ai à vrai dire déjà appris le tiers de mes partiels et surtout je viens de sortir une brioche morave du four, qui sent merveilleusement bon....