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Et c'est tout... Le Trait et le Dire
30 janvier 2011

Des cheveux à géométrie variable, du contentement vite passé et des instants heureux

Qui se conjuguent avec de la lassitude par anticipation pour tracer l'esquisse rapide de mon humeur actuel.
Pour les cheveux; pas besoin de vous faire un dessin! (Sauf à ceux qui ne m'ont pas vu depuis deux semaines). C'est une source de rigolade perpétuelle avec toutes les personnes à qui je ressemblerais (de loin) selon ma coiffure.

Pour le contentement: les partiels dont je me suis tirée avec tous les honneurs, sauf le dossier d'analyse de docs (mais je le savais...je ne vais pas parler de cette professeur, j'ai entendu dire qu'il valait mieux éviter ce genre de propos sur les blogs!) et celui d'études de cas. Mais ma joie était (bizarrement?) éphémère. Quoique je ne comprends toujours pas certaines notes. Genre l'enquête socio... (Je crois que la prof, ayant cédée à une de ses envies de femme enceinte a fait une orgie de chocolat en corrigeant ce dossier et a sur-noté. pas d'autre explication. Bref.)

La lassitude c'est en voyant mon emploi du temps. Aïe.

Et les instants heureux, c'est les vacances.
C'est les instants de cuisine (minuté, attention: de 14H à 16H en semaine c'est le mieux: il y a" La tête au carré" et surtout "Là-bas si j'y suis" sur Inter) et de préférence plus tard le samedi pour écouter "La librairie francophone" et "Ca peut pas faire de mal". et l'"Afrique enchantée" le dimanche.
C'est ma mère et moi galérant ensemble pour les repas de fête! (mais ça valait le coup...)
C'est tous les gens rendus accro à Freak's Squeele. Et le sourire complice des deux caissiers de la librairie, me voyant acheter le dernier tome et me confiant qu'ils étaient fan aussi...
C'est les après-midi chez ma grand-mère et nos plats, à nous, parce que les autres dans la famille ont pas les même goûts...Avec le pain frais, dévoré avec gourmandise. Dévorer avec gourmadnise est une action belle à réaliser et à observer, les ragots du village ("Mais c'est dingue, tu sais vraiment tout sur tout le monde" "Mais c'est un petit village, c'est normal..."), les mimiques quand la grande-tante téléphone, les heures au chaud, au calme, à lire assise sur ce radiateur, de cette maison de mon enfance.
La maison de mon enfance, plus que toute autre c'est bien celle-là. C'est celle-là qui abritait nos matins ensommeillés lorsque les parents travaillaient tôt, nos goûters en rentrant de l'école, nos mercredis-dessins-animés (on y avait pas le droit chez nous le week-end) et nos étés-batailles-d'eau.
C'est cette maison là qui m'a fait comprendre la première ce qu'était un foyer.

Et puis ces vacances c'était aussi le plaisir de voir des gens qui foncent, foncent sans douter (ou en doutant), tout droit (ou par des chemins de traverse) mais dont on garde cette impression: ils avancent.
Ce n'est pas forcément mieux que la douce et belle tranquillité d'un immobilisme recherché, mais c'est différent. Agréable à cotoyer.
Ce n'est pas qu'ils ne doutent pas. On dirait qu'ils ont décidés d'avancer quand même. Ils ne savent pas si cette voie est la bonne. Ils ne savent si cette voie est à eux mais ils l'empruntent et ils verront bien. Et, à côté, on voit qu'ils creusent un refuge, une tranquilité, une caverne aux trésors où ils entassent les souvenirs, les livres, les passions, les objkets. Une refuge qu'ils transporteront partout comme une coquille d'escargots pour se garder, toujours et partout, une zone d'incertitude. Une zone de liberté et de pouvoir. Le pouvoir le plus absolu et le plus enivrant qui soit. Celui que l'on exerce sur soi.
Je ne savais pas que j'avais de tels amis.

Et puis, ça y est, je refais attention aux gens, aux visages, aux mots. Ça m'était passé, un moment.
Dans le train il y avait deux personnes, qui ne se connaissaient pas, qui discutaient. Toute le trajet de Mulhouse à Lons-Le-Saunier et elles se sont échangées leurs adresses tout en parlant de leurs études respectives. Musique pour la jeune fille, psychologie pour le vieux monsieur. C'était beau aussi.

Il y avait dans le tram un homme très grand en noir, en costume de curé, aux allures de rapace sous son chapeau noir et rond. Tout droit sorti d'un film je n'ai pu m'empêcher de le fixer. En le quittant des yeux j'ai avisé la jeune fille en face de moi, des lunettes très rondes et un sac très gros ayant encore l'étiquette de l'avion qui faisait de même. On s'est souri.

Et puis en arrivant il y avait la colloc' à l'appart et ça, on ne le dira jamais assez, ça fait du bien!

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Commentaires
L
Maintenant, met ces trois choses dans un conte! Parce que j'avais vraiment l'impression que c'était ce que t'allais faire...
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