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Je pense que c'est la chaleur qui m'a éveillée. Sinon, peut-être était-ce juste l'intuituition du commencement.
Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre. Peut-être qu'une armée immense se dessinerait en ombre sur la crête de la colline en face. Ou peut-être entendrions-nous le grondement de la marche des guerries avant? Nous avions la tête pleine d'images de légendes, de contes des grands-parents. Pas de sang et de terreur. On était jeunes. 17,18, 22... Enrico avait 28 ans. De mon unité c'était le plus agé. Et là couché sur nos murs et nos palissades irrigés à la và-viteavec nos fusils, nous nous sentions jeunes et invulnérables. Ca n'a pas duré.
Ils ont utilisé l'aviation. Que pouvions nous faire? La première chose que nous ayons perçus à été ce bruit étrange, un bruit d'hélice. Et on les à vus. Certains ont tirés dessus. Evidemment en pure perte. Et eux ont ripostés, comme en semblant de justice. Un vrai carnage, un génocide.
Ce n'était pas une guerre. C'était un crime. Les civils n'avaient pas pu s'enfuir.
Mais ce n'était qu'un coup de semonce. Ils sont repartis. Nous laissant démunis ayant pris notre seule réelle arme: notre foi et notre espoir. Nous avons passés la nuit à enterrer les morts et à panser les blessés. Il n'y a eu qu'un blessés dans mon unité. Juan. Il avait 20 ans.
Il a perdu une jambe, et il risquait fort d'y laisser sa vie faute de sois supplémentaire. Aprés avoir achevé cette horrible besogne, nous repartîmes à nos postes. Guettant, la main sur le fusil, par réflexe. Dormant et nous réveillant à tout moment en croyant entendre des bruites d'hélice. La nuit a été calme.
Le matin est venu. Et avec lui les Premiers bruits. Des hélices. J'étais tétanisé. Par la peur. Je crois qu'avant, je n'avais pas une seule fois estimé que je pourrais mourir. Et cette pen sée qui m'a fouéttée violemment m'a tétanisé. J'ai entendu une exclamation sur la palissade . Juan était là, il s'est levé face aux premieres lignes de Leurs fantassins. Tout droit, comme dressé vers le ciel, il a lancé ses poings l'un aprés l'autre. Et son cri a raisonné.
"NO PASARAN!"
Puissant, ample et dur. C'était une voix de soldat, elle n'était pas vraiment belle. Mais elle araisonné longtemps, trouvant son écho le plus profont au fond de mon âme. C'était le cri ultime de quelqu'un qui allait mourir, et qui l'avait compris et accepté. Mais qui se battrait jusqu'au bout. Et c'était beau.
Je l'ai regardé comme ému. Et j'ai aperçu l'église. Les habitants y avaient tous trouvés refuge. le premier v bombardement l'avait troué. Et j'ai compris. Comme Juan, au moment ou il a été blessé, en voyant la Maison de Dieu brisée, et l'armée se profilant à l'horizon. J'ai compris que je n'en réchappperais pas non plus. Et sans doute guère plus mes camarades. J'ai fermé les yeux et ai cherché mes larmes au plus profond de moi. Tout y était sec, je n'"y ai trouvé qu'une profonde détermination.
Oui j'allais mourir. Mais , même haissant la mort, je me battrais. Parce que ceux en face était aussi innocent. ils suivaient des ordres. Me ses ordres était injustes. On attaque pas un pays en paix et sans préavis. On ne l'attaque pas avec des moiyens qu'ils n'ont pas. On ne tue pas juste pour s'entraîner.
Je n'aimait pas tuer, mais si nous ne pouvions pas rentrer dans l'histoire en temps de paix, et bien Guernica y rentrerait dans le sang et le combat. Le cri jaillit, comme la signature d'un pacte, quelques secondes aprés un autre:
"NO PASARAN!"